Les résultats de l’étude MITO-16 viennent d’être publiés dans Lancet Oncology. Cette étude de phase 3 posait la question du bénéfice de poursuivre le bevacizumab lors d’une rechute platine sensible après une première ligne par un doublet de platine contenant du bevacizumab.
En 1ere ligne de traitement des cancers de l’ovaire stade III-IV, le bevacizumab en association avec la chimiothérapie puis en maintenance est une option de traitement validée (basée sur les résultats des études GOG 218 et ICON7). En situation de rechute platine sensible, l’étude OCEANS a montré un bénéfice en PFS de l’ajout du bevacizumab à la chimiothérapie par platine.
Mais qu’en est-il des patientes qui ont déjà reçu du bevacizumab en 1ere ligne ?
MITO 16 est une étude internationale multicentrique dans laquelle les patientes étaient randomisées lors d’une rechute platine sensible (>6mois) après une première ligne de platine, entre :
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Chimiothérapie par doublet de platine
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Chimiothérapie par doublet de platine + poursuite du bevacizumab
Avec 406 patientes randomisées, l’étude montre un bénéfice en PFS à la poursuite du bevacizumab (median PFS de 11.8 vs 8.8 mois, p < 0.0001)
Une analyse rétrospective a posteriori intégrant le statut BRCA montre que les patientes avec une mutation de BRCA ne semble pas bénéficier de cette poursuite du bevacizumab
A l’heure d’une première ligne complètement transformée par l’arrivée des inhibiteurs de PARP suite aux données des études PRIMA et PAOLA-1, des nouvelles études de stratégie en cas de rechute vont être indispensables.