L'Institut national du cancer (INCa) a demandé à la Haute Autorité de santé (HAS) d'évaluer l'intégration de la mammographie 3D dans le programme national de dépistage du cancer du sein.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France et la première cause de mortalité par cancer. Le programme de dépistage est proposé tous les deux ans aux femmes âgées de 50 à 74 ans présentant un risque moyen de développer un cancer du sein.
🩺 Le programme de dépistage comprend:
- un examen clinique des seins et
- une mammographie 2D.
La HAS a comparé les performances de la mammographie 2D, de la mammographie 3D et de la combinaison des deux puis la 3D avec une reconstruction d'images synthétiques 2D.
➡️ La comparaison a montré qu'il n'y avait pas de preuve en faveur de l'utilisation de la mammographie 3D seule, et qu'il n'y avait pas de différence de performance entre les deux techniques. Cependant, la mammographie 3D plus 2D a donné de meilleurs résultats, mais a entraîné une plus grande exposition aux rayons X pour les femmes en raison de la double irradiation des deux examens tous les deux ans.
✅ Les études portant sur la mammographie 3D combinée à une reconstruction synthétique en 2D, une méthode moins irradiante qui permet également une seconde lecture, ont donné des résultats encourageants. Cette procédure améliore la performance du programme de dépistage (notament les taux de détection des cancers) sans augmenter le nombre d'actes d'imagerie et les doses d'irradiation.