Le pembrolizumab a rejoint ces derniers mois notre arsenal thérapeutique en traitement des cancers du sein triple négatifs métastatiques CPS PD-L1 >10, avec l’accès précoce au prembrolizumab en association avec la chimiothérapie en 1ere ligne de traitement.
Mais qu’en est-il en situation localisée ?
L’histoire naturelle du cancer du sein triple négatif montre, après une prise en charge localisée, un risque de rechute important et principalement dans les 5 ans.
Le standard actuel est la chimiothérapie (adjuvante ou néo-adjuvante) pour diminuer ce risque de récidive.
L’étude phase III KEYNOTE 522 a évalué l’ajout du pembrolizumab à la chimiothérapie néo-adjuvante, poursuivi ensuite en monothérapie adjuvante.
Les patientes étaient randomisées en 2 :1 : 4 cycles de carboplatine taxol +/- pembrolizumab puis 4 cycles EC +/- pembrolizumab en néo-adjuvant, et 9 cycles de pembrolizumab adjuvant.
La première analyse publiée en 2020 montrait un taux de pCR plus important avec le pembrolizumab (64,8% versus 51,2%).
Les résultats de survie viennent d’être publiés dans le NEJM
Au total : 1174 patients avec un cancer du sein triple négatif stade II-III
Le taux de survie sans évènement à 3 ans :
- 84,5% versus 76,8% en faveur du bras pembrolizumab, HR = 0,63
Ce bénéfice semble être constant dans tous les sous-groupes.
L’augmentation du taux de pCR est indépendant de l’expression de PDL1
Le profil de toxicité est celui connu avec le pembrolizumab, sans conséquence ni retard sur la chimiothérapie.
En pratique : Bénéfice survie sans rechute de l’ajout du pembrolizumab en association avec la chimiothérapie néoadjuvante et poursuivi en adjuvant.
A la différence de l’étude KEYNOTE 355 en situation métastatique, PD-L1 n’est pas un biomarqueur prédictif de réponse.
Actuellement disponible au CGFL :
Etude PELICAN : étude de phase II qui évalue la combinaison EC- taxane et pembrolizumab pour les cancers du sein non HER2 avec une présentation inflammatoire T4d