Recommandation pour la bonne prescription des anti-infectieux au CGFL


Se référer au livret d’antibiothérapie en cours disp onible sur l’intranet du CGFL dans l’onglet « Documentation »

Utilisation des examens de laboratoire

  • Si un EBCU revient positif, notamment chez un patient porteur de matériel étranger (sonde à demeure,…), n’initier une antibio thérapie que si le patient e st symptomatique ou s’il présente, sur le plan biologique, une ascension des bio marqueurs (PCT).
  • Pas de demande de PCT dans un bilan en hospitalisation : à demander uniquement si signes d’appel infectieux (une augmentation de PCT peut - être paranéoplasique ).
    Des cas de faux positifs peuvent s’expliquer par l’implication des cellules C de la thyroïde ou de cellules proches de part l eur origine embryologique (certains carcinomes bronchiques à petites cellules, cancer médullaire de la thyroïde, tumeur carcino ïde).
  • Antibiogramme à regarder à 48h et 72h pour réévaluation.

Infections systémiques

  • La réévaluation d’un traitement probabiliste doit être réalisée avec les données de biologie et les données cliniques dans le s 48 - 72h qui suivent le début de l’antibiot hérapie. La persistance d’une hyperthermie ne motive pas à elle seule un changement de stratégie thérapeutique.
  • En cas de septicémie/infection de voies centrales à Staphylococcus aureus , la durée du traitement antibiotique est de 14 jours. Une échographie cardiaque (ETT +/ - ETO) doit être réalisée. La durée de traitement est de 7 jours pour les autres espèces de staphylocoques. A noter qu’il est nécessaire d’avoir au moins 3 hémocultures positives pour les staphylocoques blancs.
  • En cas de septicémie, l’ant ibiothérapie par voie intra - veineuse doit être poursuivie au minimum pour une durée de 7 jours et relayée par une antibiothérapie per os efficace durant 7 jours (pour une durée totale d’antibiothérapie efficace de 14 jours).
  • En cas d’infection par BGN mul tirésistant, Staphylococcus aureus , Pseudomonas ou en cas de fongémie, faire procéder à l’ablation de matériel étranger (cathéter ou CIP). A noter que cette règle est à reconsidérer en fonction de l’état clinique du patient, ai nsi que du pronostic immédiat de sa pathologie cancéreuse sous - jacente.
  • En cas de fongémie, les hémocultures (flacon mycosis) sont réalisées quotidiennement jusqu’au retour d’une hémoculture négati ve. Le traitement antifongique doit être poursuivi 14 jours à partir de cette première h émoculture négative. Un scanner et un fond d’œil doivent être réalisés .
  • En cas de tumeur abcédée avec fistulisation cutanée et en l’absence d’hyperthermie : ne pas instaurer d’antibiothérapie.

Médicaments

  • Ne pas prescrire de fluoroquinolones en monothéra pie, sauf en cas d’infection urinaire non compliquée.
  • Tavanic® (lévofloxacine), fluoroquinolone à visée respiratoire, doit être réservée au traitement des pneumopathies communauta ires , mais pas en première intention , sauf si suspicion de légionellose .
  • Les aminosides sont à utiliser en antibiothérapie probabiliste uniquement si le patient présente des signes de gravité cliniques et pour une durée habituellement comprise entre 24 et 72h.
  • Bactrim® n’a pas d’intérêt en antibiothérapie probabiliste. Il ne doit être utilisé que dans certaines situations précises qui sont rares.
  • Augmentin® seul en antibiothérapie probabiliste est tout à fait adapté si le patient ne présente pas de signe de gravité lié à son état septique.
  • Aminosides en cas de sepsis sévère : 72h m axi, pas de switch pour des quinolones qui sont également néphrotoxiques.

Dossier médical

  • Possibilité lors de la prescription d’une antibiothérapie dans Clinicom de justifi er l’utilisation cette dernière au niveau de l’onglet ‘Commentaire général’ (obligatoire, par ailleurs, pour carbapénèmes et Zyvoxid®).
  • Faire figurer avec précision dans le dossier patient la voie d’administration, la posologie et la durée de l’antibiothér apie, ainsi que la localisation de l’infection et le(s) germe(s) en cause.
  • Penser à noter les épisodes infectieux dans les courriers.

Recours

En cas d'incertitude sur les modalités optimales de prise en charge du traitement anti - infectieux d'un patient, il convient de s'adresser au Dr Simonet - Lamm poste 3294. En cas d’absence, en journée s’adresser au service de maladies infectieuses par fax au 03 . 80 . 29 . 36 . 38 . La nuit, week end et jours fériés, par téléphone au : 03 80 29 33 05 . 

Règle de prescription des antibiotiques au CGFL

  • Les posologies des antibiotiques sont paramétrées dans Clinicom pour 48H.
  • La prescription doit être réévaluée après rendu des résultats bactériologiques.
  • Les pharmaciens procèdent à l'analyse pharmaceutique des prescriptions informatisées de la prescription initiale, du renouvellement ou de la réévaluation, en regard avec les données cliniques du patient et les référentiels en cours.
  • La dispensation initiale des antibiotiques et anti fungiques ciblés est faite pour 48H (72H le week-end).
  • L'argumentation pour la poursuite d'une antibiothérapie au-delà de 7 jours doit être consignée dans le dossier du patient.